Retrouvez le compte rendu de la conférence sur le thème "Finances publiques et fiscalité au Japon".

  Compte rendu : Conférence Japon

 

Dans son propos introductif, Marie-Christine Esclassan, Professeur des universités, Secrétaire générale de FONDAFIP, a noté que  si  les relations entre la France et le Japon dont on fête le 160e anniversaire  sont anciennes, les liens entre l’Université de Paris et le Japon ne le  sont pas moins. Elle a rappelé  à cet égard le long séjour au Japon effectué fin du 19e,- début du XXe par le Professeur Boissonade, professeur à  la Faculté de droit de Paris, chargé d’une mission d’étude sur le système juridique japonais.

Intervention de M. Masato KITERA,  Ambassadeur du japon 

M. Masato kitera   , Ambassadeur du Japon, a tout d’abord souligné en se plaçant d’un point de vue  historique que  les Etats Unis ont été les premiers à avoir ouvert les portes du Japon mais que le pays, par la suite, s’est  tourné aussi vers l’Europe , notamment pour y trouver des modèles d’impôt . L’orateur, à ce sujet, a rappelé  quelques  étapes clés de la construction du système fiscal japonais   , en particulier la création d’Impôts sur le revenu en 1877, ou encore le Prélèvement à la source depuis 1940   (avec ici une avance réussie considérable sur la France pour laquelle  le projet est en cours). Il a mentionné par ailleurs les problèmes majeurs auxquels est confronté le Japon  vieillissement de la population, réduction de la population à venir, diminution de la population active et de la main d’œuvre, importantes barrières douanières aux flux humains ce qui limite la venue de travailleurs étrangers …Le vieillissement de la population est l’un des problèmes les plus sérieux ; au  Japon les plus de 65ans représentent 35 millions d’habitants (35% de la population) ; en comparaison en France  les plus 65ans représentent 20 millions d’habitants (28% de la population).

En ce qui concerne l’état des finances publiques et de la fiscalité, l’orateur a observé que globalement le Japon et la France partagent les mêmes défis en matière de maintien de la sécurité sociale et de soutenabilité du système budgétaire.  Le Japon toutefois se distingue par le poids considérable de sa dette (près de 200 % du PIB) ainsi que par des prélèvements obligatoires d’un niveau nettement moins élevé que dans le cas de la France. Avec un taux de TVA qui vient seulement d’être porté à 10 % dans les récentes dernières années (il était auparavant de 8 %) le Japon dispose objectivement  d’une marge de manœuvre. Cette dernière est toutefois étroite compte tenu de la forte résistance dans le pays  à toute forme d’augmentation de la charge fiscale.

D’une manière générale selon M. Masato Kitera, la comparaison entre la France et le Japon, malgré des divergences politiques, culturelles et du système financier, fait apparaître nombre de points communs. Les évolutions démographiques sont semblables,   les différents impacts internationaux  y sont omniprésent et similaires dans un monde en pleine globalisation.

L’orateur a ensuite répondu aux  nombreuses questions de l’assistance, notamment sur  le moyen de contenir la dette interne, sur le prélèvement à la source, sur les impôts les plus rentables ou les plus efficaces au Japon, sur les pensions de retraite au sujet desquelles il a relevé que par rapport à la France le montant des pensions de retraite est absolument ridicule. La main d’œuvre au japon est un réel problème donc on invite les gens âgés à travailler plus. Il y a  1.5 millions d’étrangers qui  travaillent au Japon ce qui est très peu bien qu’en augmentation.

 

Intervention de M.  Koishiro Aritoshi , Conseiller financier à l’ambassade du japon  à Pari :

M Aritoshi a présenté  à l’aide d’un power point un panorama général des finances publiques et du système fiscal au Japon  avec une comparaison entre le système japonais et le système français. Ce panorama montre que le système des finances publiques des deux pays  est  relativement semblable notamment des proportions budgétaires assez proches par rapport à leur PIB propre. La France a toutefois une sécurité sociale déficitaire alors que  celle du Japon est excédentaire. Ce point parmi d’autres justifie une étude des deux systèmes qui en termes de résultats on certaines disparités. Il faut alors les comprendre et travailler en ce sens pour révéler si les solutions de l’un peuvent être applicable pour l’autre et inversement.

 

Intervention de M  Jun Hajiro, Directeur du Centre japonais des collectivités locales (CLAIR).

Avec 1718 communes et 47 départements pour une population de  120 millions d’habitants, l’organisation territoriale japonaise présente des différences notables par rapport à l’organisation territoriale française.  L’examen des compétences et des moyens de financement fait apparaître toutefois de nombreux points communs avec le système français. Le power point présenté par l’orateur a permis de mieux comprendre

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